Crédit Suisse : Les mots seuls ne suffisent plus

Actares – actionnariat pour une économie plus responsable – a demandé à CS lors d'un dialogue direct en début d'année ce qu'il fallait craindre après les révélations sur Archegos, Greensill, le Mozambique ou le départ du président du conseil d'administration. Les dernières révélations sont sans doute la réponse qu'Actares n'espérait vraiment pas.

Le fait qu'un lanceur d’alerte en soit à l’origine montre que les organes internes ne fonctionnent pas pour identifier et résoudre les problèmes. C'est un mauvais signe lorsque l'environnement d'une entreprise lui permet de se comporter de manière contraire à l'éthique.

Selon CS, la plupart des cas ont déjà été traités, probablement en raison du renforcement des lois dans le passé. Le groupe affirme qu'il nettoie d'anciens cas et prévient de nouveaux problèmes depuis des années. L'impression dans le public y est diamétralement opposée.

Actares demande plus de responsabilité aux entreprises depuis sa création il y a 22 ans. CS doit enfin créer de la transparence dans un nombre apparemment ingérable d'écarts qui affectent non seulement les investisseurs, mais aussi la réputation des banques suisses et de l'ensemble de la place financière, à laquelle CS cause ou a causé du tort de manière flagrante.

Actares exige du nouveau président du conseil d'administration non seulement une déclaration claire sur la transparence et la responsabilité du groupe, mais aussi sur la manière dont l'assainissement de l'héritage va être mené.

Les mots seuls ne suffisent plus.