Richemont reste un bastion masculin

Richemont compte une seule femme au sein de son Conseil d'administration et n'a pas proposé de candidate à ses actionnaires. Et une simple question de procédure pour exercer le droit de vote reste des semaines sans réponse.

Le 14 septembre 2006, les actionnaires de la Compagine Financière Richemont participaient à l'assemblée générale ordinaire. La société, active notamment dans le luxe et le tabac, avec des marques comme Cartier, Piaget ou Dunhill, est détenue en prévalence par la famille Rupert et ne brille pas par sa bonne gouvernance. ACTARES ne s'est pas déplacée mais a transmis ses instructions de vote par écrit.

Prédominance masculine

Deux sièges étaient à repourvoir au sein du Conseil d'administration, masculin à une exception près, mais aucune candidature féminine n'était proposée. ACTARES se devait par conséquent de refuser les nouveaux candidats, conformément à ses lignes directrices (voir Lettre d'information N° 12), mais aurait confirmé les ancienne et anciens. Subsistait un doute : l'ordre du jour ne permettant pas de déterminer sans ambiguïté si l'élection se déroulerait en bloc ou nominalement, nous avons posé la question par courrier électronique.

Réponse tardive

La réponse se faisant attendre, nous avons tenté le téléphone sans plus de succès pour nous résoudre enfin, dans le doute, à rejeter en bloc l'élection au Conseil d'administration. Souhaitant en avoir le cœur net, c'est sur du bon vieux papier que nous avons fini par nous adresser à Richemont, dont la réponse nous est parvenue après de longues semaines : la société regrette de ne pas nous avoir répondu à temps et nous assure qu'elle recherche les causes de cette panne de communication. Mais elle ne nous a toujours pas donné la réponse.