Oui aux dons politiques, non à la transparence

Une grande part des entreprises du Swiss Market Index (SMI) fait des dons de nature politique, comme le révèle une enquête d’Actares. La communication sur les dons aux partis est beaucoup plus transparente que pour les dons aux campagnes d’associations. Une obligation d’information au public est unanimement rejetée par les entreprises.

Tous les deux ans, Actares demande aux entreprises du Swiss Market Index (SMI) si, et dans quelle mesure, elles ont versé des dons aux partis politiques, candidats, comités de soutien, ou pour le travail politique des associations de branche.

Même image qu’il y a deux ans

L’enquête de cette année, sur les années 2015/2016, montre que la situation n’a que peu évolué, tant pour l’activité politique des entreprises que pour la communication: les entreprises qui ont fait des dons aux partis politiques en 2015/2016 sont les mêmes qu’en 2013/2014. La transparence sur les dons aux partis reste plus grande que sur les dons pour les campagnes d’associations. Comme par le passé, une obligation d’informer sur les dons de nature politiques est rejetée par les entreprises.

Les entreprises du SMI donnent le plus de détails sur les dons aux partis: neuf d’entre elles leur assurent un soutien financier, dont l’ensemble des banques et des assurances. En 2015, ainsi qu’en 2016, elles ont soutenu les partis politiques avec des montants allant d’un quart à un demi-million de francs.

Les entreprises doivent informer leurs actionnaires

Si Actares admet qu’elles exercent une influence politique pour la défense de leurs intérêts, elle propose que les entreprises cotées en bourses demandent l’avis des actionnaires - au moins de manière consultative - sur les directives et les budgets relatifs aux financements de nature politique, et informent ouvertement sur les sommes versées à ce titre.

Etude