Immobilisme de Novartis

Pour l'assainissement des anciennes décharges chimiques, comme pour les rémunérations, peu de choses bougent chez Novartis. On en apprend encore de belles à propos des décharges. Quant aux rémunérations, la mentalité de libre-service n'a pas évolué.

Ce n'est pas la première fois qu'ACTARES soulève en assemblée générale la question de l'assainissement par Novartis des anciennes décharges chimiques dans la région bâloise. Non seulement on avance à une allure d'escargot, mais d'inquiétantes nouvelles sont régulièrement rendues publiques, révélant les lacunes de l'information donnée jusqu'ici.

Une information lacunaire

Les informations sur les anciennes décharges sont diffusées au compte-goutte. Alors que l'on croyait le contenu des décharges mystérieux, une liste interne secrète est parvenue au public en 2010: le nom de la firme initialement responsable pour chacun des près de 5'000 produits de la décharge de Muttenz y est scrupuleusement consigné!

Novartis doit s'impliquer

La pression de la population s'accroît. Au début de cette année a été créée l' «Alliance pour les Décharges de Muttenz» qui exige la réalisation d'une solution similaire à celle de Bonfol. Le résultat d'une longue procédure judiciaire y a mené à un assainissement complet. ACTARES demande donc à Novartis d'abandonner sa tactique de temporisation, de prendre la direction de l'entrelacs des firmes impliquées et d'accepter la participation de tous les milieux intéressés sur un pied d'égalité.

Rémunérations: servez-vous!

Pour la première fois cette année, l'assemblée générale a pu se prononcer sur le rapport des rémunérations. Le rapport détaillé sur les rémunérations 2010 montre hélas que l'on a laissé échapper l'occasion d'installer une nouvelle culture. La mentalité de libre-service n'a pas changé. Font scandale en particulier un paquet de millions pour la retraite de Daniel Vasella et un dédommagement non précisé pour prohibition de concurrence. L'exigence posée l'an dernier par ACTARES de tenir dans le futur les rémunérations dans un cadre socialement et éthiquement défendable n'est pas – et de loin – satisfaite. Pour cette raison, ACTARES a refusé le rapport des rémunérations.