Communiqués de presse

En tant que dernière „doyenne“ de la place financière suisse, Swiss Re devrait aussi aller de l’avant en matière de limitation des rémunérations

Swiss Re garde la position de précurseur sur les thèmes climatiques et progresse en matière de promotion des femmes. Elle donnerait un signal fort si elle endossait aussi ce rôle dans sa politique des rémunérations.

Actares – actionnariat pour une économie plus responsable – reconnaît la bonne volonté de Swiss Re d’utiliser les standards reconnus pour évaluer les buts atteints en matière de protection du climat, de même que son rôle de leader dans l’élaboration de nouvelles directives. Il est également réjouissant d’apprendre que Swiss Re va remplir l’engagement qu’elle avait pris en 2022 de porter à au moins 30 %, en l’espace d’une année, la représentation féminine au sein du conseil d’administration. Au niveau de la direction exécutive également, et notamment suite à la restructuration du début du mois d’avril, les femmes seront plus nombreuses à assumer des responsabilités.

A propos de la restructuration: il y a un peu plus de 25 ans, une division „Vie“ a été créée au niveau de la direction du groupe – cette indépendance accrue a ensuite été annulée, pour renaître aujourd’hui. De telles modifications (continuelles) sont-elles vraiment judicieuses ? Le CEO du groupe promet une meilleure orientation client – l’insécurité générée au sein du personnel et l’occupation à des questions internes ne vont-elles pas plutôt gêner l’attention portée à la clientèle, du moins momentanément ?

Après les turbulences de ces quatre dernières semaines, Swiss Re reste la dernière „doyenne“ sur la place financière. Ce rôle implique une responsabilité particulière. La rémunération la plus élevée se situe dans la fourchette moyenne à un chiffre du million, nota bene pour une année où les objectifs financiers ont été réalisés à seulement 34 %. Avec ces chiffres, Swiss Re ne fait pas partie des pires coupables; elle dépasse tout de même nettement les limites acceptables. Actares apprécierait beaucoup que Swiss Re montre ici l’exemple et revienne aux rémunérations raisonnables versées par le passé. A cette époque aussi, il était possible de recruter des cadres compétents. Ne serait-il pas agréable qu’Actares puisse une fois approuver les propositions relatives aux rémunérations lors de l’assemblée générale ? Cette année aussi, ce ne sera malheureusement pas le cas.

Encore un mot à propos du président du conseil d’administration sur le départ : Actares souhaite à Monsieur Ermotti d’avoir une main ferme lors de l’intégration de Credit Suisse à la nouvelle et très grande UBS. Elle espère que les trois dernières années passées chez Swiss Re ont réveillé en lui le gène de la protection du climat. Cela manquait lors de son activité passée à la tête d’UBS et Actares devait toujours demander des mesures plus audacieuses dans ce domaine.