Turbos et escargots pour Minder

Dès 2015, les rémunérations seront obligatoirement soumises aux actionnaires. De Nestlé à Swiss Re, en passant par Swisscom, le système d’une enveloppe globale prospective bénéficie des faveurs d’une majorité de firmes. Cela équivaut à un chèque en blanc: les actionnaires approuveront une somme maximale théorique. De plus, l’attribution effective des rémunérations restera l’apanage du conseil d’administration ce qui contredit l’esprit de l’initiative «Minder».

Une poignée d’entreprises appliquera scrupuleusement la volonté populaire. Les rémunérations fixes seront soumises d’avance à l’assemblée générale et les bonus a posteriori. C’est ainsi que chez Roche, Julius Bär et UBS, les actionnaires se prononceront en toute connaissance de cause.

Enfin, il est surprenant de compter Novartis, SGS, Givaudan ou Holcim au nombre des sociétés qui devront faire adopter en 2015 d’abord les nouveaux statuts, puis les rémunérations elles-mêmes. Le risque d’un blocage aux conséquences imprévisibles ne peut être écarté.

Communiqué sur l’initiative «Minder»