Humeur: Machiavel et les brevets

par Roby Tschopp

Après plusieurs échecs sur le roiboos, la nigelle: une nouvelle fois, Nestlé ne parvient pas à obtenir de brevet sur les propriétés physiologiques d’une plante traditionnelle. Le premier groupe agroalimentaire mondial ne dispose-t-il pas de juristes capables de tirer les leçons du passé?

A la réflexion, l’entêtement de Nestlé n’est pas si absurde que cela. Pour la multinationale, le pire scénario consisterait à devoir abandonner certains produits suite à l’obtention de brevets par la concurrence. Les batailles homériques que se livrent devant les tribunaux Apple, Samsung, et même une entreprise de taille modeste comme Kudelski, démontrent que l’innovation n’est plus l’affaire des scientifiques.

Dessein machiavélique? Les refus essuyés servent de précédents et valent pour tout le monde. Nestlé reçoit ainsi un feu vert pour utiliser les vertus des plantes concernées. Faisons un pari: les dépôts de brevets continueront, et, à chaque, fois les organisations non gouvernementales devront exiger haut et fort le respect de la Convention sur la diversité biologique pour empêcher leur validation.

Convention sur la biodiversité