Editorial: Spectacle et information

L'action d'ACTARES est éminemment publique, politique même, au sens noble des grecs anciens, qualifiant ainsi le débat pour le bien commun. Ses membres sont en effet loin de pouvoir mobiliser un nombre de droits de vote décisif en assemblée générale. Par contre, le message de plusieurs centaines d'actionnaires engagés et parlant d'une même voix est un signal fort autant pour les dirigeants que pour les autres investisseurs, et tout particulièrement pour les investisseurs institutionnels.

Intérêt croissant

Dans cet esprit, il faut se réjouir de l'augmentation des sollicitations à l'adressse d'ACTARES. Ce printemps, des contacts directs ont eu lieu avec des hauts responsables de Credit Suisse, d'UBS et de Novartis. L'invitation à donner un cours à la haute école de gestion de Berne ou à écrire un article dans une revue pour investisseurs professionnels sont d'autres signes de l'intérêt des milieux économiques.

Les médias également prennent contact avec ACTARES plus souvent que par le passé. C'est ainsi par exemple que nous sommes intervenus sur les trois chaînes de télévison nationales ce printemps.

Priorité au sensationnel

Sans surprise, les thèmes liés à des personnalités suscitent le plus vif intérêt médiatique. Edifiant à cet égard, l'impact de deux communiqués de presse diffusés à quelques jours d'intervalle ne pouvait être plus différent : alors que la passivité de l'assureur Zurich en matière de lutte contre le réchauffement climatique, enjeu de première importance, fut pratiquement ignorée, l'annonce de l'abstention d'ACTARES lors le la réélection de Peter Brabeck chez Nestlé, somme toute anecdotique, rencontra un écho inouï.

Faut-il s'en plaindre ? Non, mais plutôt utiliser à bon escient le côté spectaculaire de certains sujet pour défendre le fond de nos revendications.